Saint Jean la Fouillouse

shapeimage_3Saint Jean la Fouillouse, communauté villageoise vouée à l’agro-pastoralisme, dans les forêts de Margeride, donnée par les Randon aux Bénédictins de Ruoms, puis relevant de l’abbaye des Chambons en Vivarais est passée, en moins de 800 ans, à la fièvre des mines d’uranium. On suit à travers l’histoire de ce territoire marqué par l’empreinte des siècles, avec ses luttes, ses légendes, les relations entre les nobles, les paysans, les curés, les notaires, l’évolution des modes de vie en Gévaudan-Lozère.

En vente à Châteauneuf de Randon et chez l’éditeur, à partir de cette page au prix de 22 euros + 5 euros de port.

230 pages, nombreuses illustrations – Dépôt légal : juin 2009

ISBN 13 : 9782951868922

Quelques extraits d’introduction

 

Il suffit parfois de souffler un peu sur la poussière des vieux papiers, des parchemins oubliés et des photos jaunies, pour faire resurgir de l’ombre, les hommes et les femmes qui nous ont précédés dans un territoire donné.
Et leur route a été longue ici depuis la nuit des temps, de la première arrivée des moines de Ruoms, jusqu’à nos jours.
Ils ont marché à pied, au pas des mulets puis des chevaux, des voitures, des tracteurs.
Certains sont morts très jeunes, d’autres sont morts très loin. Ils ont travaillé dur pour maîtriser la nature ou courber le dos et attendre.
Ils se sont réjouis, ils ont eu peur, ils ont aimé, ils se sont détestés, ils se sont battus, ils ont supporté des injustices, ils ont cru ou non en Dieu.. Nous ne savons pas tout de leur vie, mais nous avons un peu levé le voile qui les cachait.

shapeimage_6«Une tour carrée très ancienne domine le village le plus important de la commune. Elle mesure environ 38 mètres de hauteur sur une base de 10 mètres de côté. L’épaisseur des murs est de 1,80 mètre. Les quatre murailles sont seules debout, le toit, les planches, le manteau de la cheminée, les pierres de taille de la porte ont été enlevés. Elle avait quatre étages et le rez-de-chaussée. Le foyer était au rez-de-chaussée, vis-à-vis la porte. Chaque façade sauf celle du nord où était le tuyau de la cheminée, possède cinq ouvertures semblables à des meurtrières de 20 à 25 cm de largeur et une hauteur de 20 à 30 cm à l’extérieur. A l’intérieur, l’évasement est de 2 m de large et 2,50 m de hauteur. Un créneau pratiqué au 3ème étage retombe sur la porte. Toutes les pierres qui forment les angles représentent des figures d’animaux, de poissons, d’oiseaux, de moulures de fleurs, etc… D’après la tradition, cette tour aurait été le grenier des seigneurs. Elle appartient à la commune. On remarque dans le village deux maisons carrées formant un triangle parfait avec la tour. Ces deux maisons ont aussi un créneau semblable à celui de la tour. Elles étaient probablement la résidence des seigneurs.»

L’abbé Baldit, cousin du curé Masse, archiviste et poète, décrit la tour vers 1860.

La Compagnie française des Minerais d’Uranium (CFMU) étudie le massif de la Margeride en 1955, par prospection géologique, mesure de radioactivité, grattages, échantillonnages, et fouilles à travers les bois et les genêts. Le premier gisement est découvert au Cellier en 1956 (amas minéralisé de 300 m de long sur 50 m de large). En 1958, un autre est découvert aux Pierres Plantées (Grandrieu), en 1961 un au Villeret (100 m de long sur 30 m de large) et en 1965, le dernier, au Sapet, plus pauvre.
Le gisement du Cellier n’est par endroits qu’à quatre mètres de profondeur. Le gisement du Villeret est moins riche en uranium.
Ces gisements sont à des intersections de failles géologiques du granit.
La CFMU va exploiter Le Cellier-Villeret en mine découverte.
(…)

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